« Rejoindre l’Afev, c’est se donner la possibilité de vivre une expérience humaine très enrichissante en accompagnant des jeunes en difficulté. C’est très gratifiant ! Les bénévoles ont très vite le sentiment d’être utiles et acquièrent au fil des mois des compétences humaines comme l’empathie, l’écoute active, la capacité d’adaptation… ». Marion Gensane, déléguée territoriale de l’Afev La Rochelle, ne cache pas son enthousiasme à l’heure où l’antenne locale vient de célébrer ses 30 ans. Trois décennies d’actions solidaires déployées par des lycéens, étudiants et volontaires en service civique, au bénéfice d'un public jeune, des élèves de maternelle jusqu'aux étudiants de première année à l'Université. Actuellement, ils sont plus de 250 bénévoles sur l’agglomération à œuvrer à travers quatre programmes axés sur l'accompagnement.

Le rôle crucial du mentorat

Dans le mentorat, les bénévoles accompagnent des jeunes âgés de 5 à 18 ans, issus des quartiers prioritaires. « Chaque semaine, à raison de deux heures environ, ces rencontres, principalement organisées au domicile du mentoré, s'articulent autour d'activités ludiques, de discussions et de soutien aux devoirs, mais aussi de sorties culturelles : visites à la bibliothèque, escapades au musée, promenades en ville... ».

Le mentorat s’étend également entre étudiants, permettant ainsi aux nouveaux arrivants dans l'enseignement supérieur de bénéficier de l'expérience des plus âgés. « À l'échelle locale, le mentorat joue un rôle crucial en établissant des liens entre les quartiers prioritaires et les lycées ainsi que les établissements d'enseignement supérieur de la ville ». 300 jeunes sont ainsi accompagnés.

Médiateurs éducatifs

Autre programme, les Volontaires en résidence. En service civique au sein de l’Afev, ils sont, eux, intégrés au sein des établissements scolaires. Ils jouent le rôle de médiateurs éducatifs, intervenant à la fois pendant les heures de cours et en période périscolaire. Leur présence contribue de manière significative à l'amélioration de la vie scolaire. « Au collège Missy, des projets de re-végétalisation de la cour et de réduction des déchets à la cantine scolaire ont été lancés », note Marion Gensane. « Des ateliers ont également été mis en place autour de l’égalité fille-garçon, du harcèlement ou encore du développement durable. Et en lien avec l’équipe éducative, les volontaires en Service civique animent les séances de Devoirs faits pour toutes les classes du collège. »

« Limiter l’auto-censure »

À destination des collégiens, le programme Demo-Campus propose quant à lui un parcours composé de trois ateliers et d’une immersion à l’Université. Grâce aux échanges et témoignages d’étudiants, il permet de lutter contre le manque d’information, de limiter l’auto-censure et d’encourager in fine les jeunes dans leur orientation choisie.

Enfin, les Kaps, pour Colocations à projets solidaires. Ce programme permet à des jeunes de moins de 30 ans, étudiants, jeunes actifs ou en service civique, de vivre dans une colocation à loyer modéré au cœur d'un quartier populaire. En complément d’actions éducatives (mentorat, ateliers, témoignages), les co-locataires s’engagent à mener dans les quartiers des projets collectifs pensés pour favoriser et renforcer le lien social. Actuellement, 3 appartements à Villeneuve-les-Salines et Mireuil, offrant au total 8 chambres, accueillent des jeunes dans ce cadre-là.

Dans chacun de ces programmes, « des liens étroits se tissent entre les jeunes engagés et les bénéficiaires. Une relation privilégiée se forge, basée sur l'échange, le partage d'expérience et le soutien mutuel », se félicite Marion Gensane. « Certains binômes perdurent même au-delà de l’association ! »

Alors, engagez-vous !

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