La Rochelle OpenData, une mine d’informations pour tous
La Rochelle OpenData, une mine d’informations pour tous
Publié le 15 févr. 2024
Les datas ne sont pas l’affaire que de quelques spécialistes. Elles intéressent tout le monde. C’est pourquoi, la Ville de La Rochelle et l’Agglo ont ouvert leurs données au grand public, grâce au portail La Rochelle OpenData. Une authentique mine d’or où les professionnels comme les particuliers peuvent piocher quantité d’informations pour mieux connaître notre territoire et mieux y vivre ! Présentation.
Le nombre de places de parking disponibles en temps réel, l’implantation des vannes d’eau potable, les menus des cantines scolaires ou encore le nombre et la localisation des points d’apport volontaire, etc. Le portail La Rochelle OpenData est un véritable concentré d’informations brutes aussi diverses que variées ! Il existe à ce jour 261 jeux de données portant sur la mobilité et le transport, la sécurité et les risques, la santé et l’environnement, l’urbanisme et le patrimoine, l’économie et l’emploi ou encore l’éducation et l’enseignement, le tourisme, la culture et le sport, et les finances publiques.
Pour les professionnels, associations, particuliers…
Cette politique d’ouverture des données a été initiée en 2012 par la Ville de La Rochelle, qui faisait alors figure de pionnière. Depuis 2019, à la faveur de la mutualisation des systèmes informatiques de La Rochelle et de l’Agglo, le portail agrège des données de l’Agglomération et bientôt de certaines communes du territoire.
Objectifs ? Une plus grande transparence de la vie publique et une appropriation par le plus grand nombre de ces données publiques. Car ces données rendues facilement accessibles et exploitables sont réutilisables par toutes et tous, à des fins privées ou publiques. Elles sont fournies sous licence ouverte Etalab 2.0. En clair, leur reproduction, leur redistribution, leur adaptation et leur exploitation commerciale sont autorisées à condition que soient mentionnées la paternité de la source et la date de mise à jour.
« Ces données peuvent intéresser les chercheurs, les étudiants, mais aussi les journalistes, les acteurs associatifs, ainsi que le secteur privé et les particuliers », souligne Virginie Steiner, administratrice générale des données (CDO) pour la Communauté d'Agglomération et la Ville de La Rochelle depuis 2019. « Elles sont là pour offrir un service concret et utile au quotidien. Vous pouvez ainsi trouver des données sur l’urbanisme utiles aux notaires et aux agences immobilières, mais aussi la localisation des arrêts de transport en commun, des toilettes publiques, des défibrillateurs, de distributeurs de sacs de déjection canine... Autant d’informations qui peuvent être reprises par des sites Internet et des applications mobiles. Même Google va y piocher des datas ! »
Un portail en constante évolution
La start up rochelaise Seaducer, qui conçoit, fabrique et installe des systèmes innovants pour l’aquaculture marine, a utilisé La Rochelle OpenData à l’occasion de sa participation à l’Ocean Hackhaton à l’automne dernier. Organisée localement par l’école de commerce Excelia, cette manifestation internationale fait s’affronter des équipes pluridisciplinaires, 48 heures durant, sur le développement de solutions prototypes, à partir de données numériques liées à la mer.
« Les professionnels de l’ostréiculture sont sensibles à l’écologie mais ne disposent pas d’outils pour diminuer leur empreinte carbone », explique Silvain Charbonneau, le directeur de Seaducer. « Nous avons donc choisi de travailler sur un outil d’autodiagnostic du bilan carbone qui nous permettrait de faire de la sensibilisation mais aussi de la prescription de solutions. Pour créer cette application et les modèles de calculs, nous avons besoin de base de données de référence. Nous avons sollicité Virginie Steiner qui a réalisé des recherches et a pu nous mettre à disposition des données scientifiques faisant foi. C’est précieux ! L’Océan Hackhaton a été un point d’étape dans ce projet. »
Pour le poursuivre, Seaducer aura besoin dans l’avenir de données supplémentaires et pourra à nouveau faire appel à Virginie Steiner. « Nous sommes dans un dialogue dynamique. C’est aussi cela qui est intéressant dans cette plateforme, elle n’est pas figée dans le temps, elle évolue sans cesse au gré des besoins. »
Tendre vers l’exhaustivité
Refondu en 2021, le portail est simplissime d’utilisation. Il est possible de filtrer les données par thématique ou par mot-clé, par date et popularité. « Des fonctionnalités vont être améliorées en termes de visualisation et de manipulation pour faciliter l’appropriation des données. Nous allons également ajouter de nouveaux jeux de données, et en rafraîchir d’autres », poursuit l’administratrice. Un travail de fourmi !
« Par exemple, nous travaillons beaucoup en ce moment sur les données concernant l’accessibilité pour faciliter les déplacements sur le territoire. Notre ambition est de tendre vers l’exhaustivité sur une thématique afin de parvenir à une véritable cohérence territoriale de l’offre et proposer la même qualité de service sur toutes les communes. L’alimentation régulière et la qualité des données permettra une meilleure transparence de la vie publique sur le territoire Rochelais et le développement de nouveaux services numériques. »
En complément, l’Agglo a créé une infolettre dédiée, diffusée tous les 2 mois. Une façon de décrypter la vie de l’agglomération rochelaise par un prisme différent. Chaque édition porte sur une thématique (mobilité, océan…) déclinée sous plusieurs angles : un éclairage sur un projet mené au sein de l’Agglomération, le portrait d’un agent de la collectivité, ou d'un acteur du territoire, qui travaille avec des données, un lexique pour décrypter le vocabulaire propre à l’open data, un agenda... Très instructif !