Depuis 10 ans, ils agissent dans nos quartiers
Depuis 10 ans, ils agissent dans nos quartiers
Publié le 20 avr. 2021
Créée en 2011 par des dirigeants attentifs au rôle social de leur entreprise, la fondation Fiers de Nos Quartiers a choisi un appel à projet « spécial jeunes » pour marquer son 10ème anniversaire. Après plus d’un an de crise sanitaire, la fondation focalise ainsi une partie de son action sur les ados et jeunes adultes. Elle les incite à ne pas renoncer à nourrir des projets qu’elle peut soutenir financièrement.
« Depuis quelques semaines, de nouveaux projets nous sont proposés, c’est bon signe », déclare Philippe Toucheron, président de Fiers de nos Quartiers. Comme tant d’autres, la fondation a vécu cette sorte d’apnée de l’année COVID où rien n’est allé normalement. « Nous n’avons pas suspendu nos aides pour autant, par exemple nous avons participé à la distribution d’ordinateurs à des jeunes des quartiers qui n’en possédaient pas, pour faciliter l’enseignement à distance durant les confinements ». En 2021, la fondation comptait souffler ses 10 bougies autour d’un bel événement. « Il se fera peut-être mais, vu le contexte, nous avons pris une autre option pour marquer cet anniversaire. »
Appel à projet jeunes
Depuis sa création en 2011, Fiers de Nos quartiers réunit des chefs d’entreprises soucieux d’apporter leur quote-part au vivre ensemble dans les quartiers, d’abord celui de Villeneuve-les-Salines, à La Rochelle, où la fondation fut créée avant de s’élargir à partir de 2015 à l’agglomération. La fondation soutient financièrement des projets portés par les associations, les écoles, les centres socio-culturels desdits quartiers. « Pour notre année anniversaire donc, nous souhaitons agir plus spécifiquement en direction des jeunes. On les sait particulièrement malmenés par cette crise de la COVID. Nous y avons réfléchi avec les acteurs jeunesse du territoire et cela a débouché sur un appel à projet baptisé Fier de mon quartier, j’agis pour lui », déclare le président. Toute personne entre 14 et 30 ans peut proposer son idée pour agir localement, dès lors qu’elle se présente avec l’appui d’une association. « C’est le moment de se lancer, de donner corps à ses rêves. Nous avons prévu 3 conseils exécutifs de la fondation, en mars, juin et septembre, pour étudier les dossiers et pouvoir rapidement les soutenir », indique Laurent Lheriau, son coordinateur.
Coup de pouce à l’initiative
Déjà une 1ère session a eu lieu le 23 mars et un 1er dossier a été validé, celui de Mahmoud Razak avec l’association étudiante AFEV. Son projet nommé Waya Record prévoit l’organisation d’ateliers d’écriture et d’expression rap, puis l’enregistrement des textes et musiques en vue de leur diffusion.
Ce projet Waya Record était le seul à se présenter en mars. Il n’a pas nécessité à lui seul l’enveloppe de 5 000 € que s’était fixée le conseil exécutif. Le solde a été reporté sur les sessions suivantes d’examen de dossiers, les 23 juin et 22 septembre prochains. Au total, Fiers de Nos quartiers réserve 15 000 € sur son budget annuel de 100 000 € pour cet appel spécifique. « Parfois, il ne faut pas de fortes sommes pour donner le coup de pouce qui fait décoller un projet jeune », souligne Laurent Lheriau. La Fondation a souhaité aussi garder une marge de manœuvre pour le soutien à d’autres associations qu’elle sait avoir souffert de cette année COVID.
En 10 ans, Fiers de Nos Quartiers aura co-financé quelque 160 projets et consacré 800 000 € au lien social comme à l’amélioration de l’image des quartiers. Aux 7 dirigeants d’entreprises fondateurs se sont ajoutés d’autres ; ils sont une vingtaine aujourd’hui. « Certains ont dû partir lors de changement de poste ou d’activité, d’autres sont arrivés. Tous sont fiers à leur tour d’intervenir dans cette fondation. Cela donne un sens à leur activité, au-delà de ce qu’ils fabriquent, vendent... Ils ont à cœur d’agir dans le sens de la responsabilité sociale de l’entreprise », estime Philippe Toucheron.
Une décennie après sa création, le positionnement de Fiers de Nos Quartiers demeure original : « Il y a peu de fondations qui émanent de cette façon d’un regroupement de chefs d’entreprises », souligne Laurent Lheriau. « Nous sommes à la croisée des chemins entre des administrations, des organismes officiels, des associations, des gens qui se présentent individuellement… Et jouons un rôle pour la mise en relation de tous ces acteurs. Nous avons pour nous la proximité, ainsi que la réactivité, nous pouvons rapidement débloquer des fonds ».