L’AFEV, l’engagement par et pour les étudiant(e)s
L’AFEV, l’engagement par et pour les étudiant(e)s
Publié le 15 oct. 2021
Très active l’an dernier auprès des étudiant(e)s les plus précaires durant la période « COVID », l’antenne rochelaise de l’association AFEV amplifie cette rentrée ses actions en faveur de l’engagement citoyen des étudiant(e)s et la lutte contre les inégalités sociales. Cela passe par le mentorat, au service d’enfants des quartiers comme de jeunes de 1ère année qui découvrent les réalités de la vie étudiante.
Au sein de l’AFEV, cela fait déjà plusieurs années qu’on ne parle plus de « soutien scolaire » mais de « mentorat ». Une notion plus large qui « ne vise pas qu’à améliorer les notes d’un élève », affirme Agathe Mirebeau, référente locale de l’association étudiante. A La Rochelle comme ailleurs, l’AFEV est connue pour ce type de mentorat par lequel un étudiant consacre un minimum de 2 heures par semaine à un jeune en difficulté. Il se rend à son domicile, le suit sur le plan des devoirs mais l’aide aussi à prendre confiance en lui, à développer son autonomie. « Par exemple à l’égard des transports : savoir prendre le bus pour aller en centre-ville, visiter un musée, sortir du quartier, s’ouvrir sur l’extérieur ou encore réfléchir à son orientation, trouver un stage… les mentors accompagnent les jeunes dans différentes directions », décrit la coordinatrice.
Un jeune, un mentor
Le développement du mentorat constitue justement une volonté gouvernementale, intégrée à son plan « un jeune, une solution ». Le plan décline une rubrique « un jeune, un mentor » et l’AFEV fait partie des associations retenues sur ce volet. « Cela nous permet cette rentrée de financer un poste de permanent supplémentaire à La Rochelle. Désormais, nous sommes 4 et l’une de nos tâches vise à développer le mentorat non seulement parmi les étudiants mais aussi les lycéens », indique la coordinatrice rochelaise.
Si à l’époque déjà lointaine de la création de l’AFEV (1991) l’idée était de susciter l’engagement d’une jeunesse étudiante plutôt bien lotie auprès de jeunes moins favorisés, les choses ont changé depuis. La précarité se niche aussi au cœur des universités. « Le public l’a découvert avec la crise sanitaire, mais cela existait déjà avant ». A La Rochelle, l’AFEV déploie donc ses actions au sein même du monde étudiant.
Un soutien aux étudiants précaires
L’association encourage celles et ceux qui sont déjà expérimentés à soutenir les primo-entrants de l’enseignement supérieur, dans leurs études comme dans une meilleure connaissance de l’Agglomération, ses transports, services publics, ses lieux culturels et de loisirs ; « Nous appelons cela le mentorat d’accueil ».
Durant la période COVID, on a beaucoup vu les jeunes engagés auprès de l’AFEV (ils sont un peu plus de 400 cette rentrée) à l’œuvre sur la distribution alimentaire. Cette action perdure, associée aux bénévoles de Remplir les Ventres Pas les Poubelles qui vont recueillir les invendus des marchés. Cette collecte ajoutée aux dons de producteurs et supermarchés locaux abonde au contenu des distributions organisées tous les 15 jours à la Maison de l’Etudiant. « Par ailleurs nous montons périodiquement des journées « Troc » de vaisselle, meubles, vêtements, ustensiles divers. »
L’expérience des KAPS
Parmi les casse-têtes de la vie étudiante, on trouve en premier lieu le problème du logement, particulièrement dans une agglomération touristique comme la nôtre où une partie du parc locatif est absorbé par les plateformes web de location. Sans prétendre résoudre à elle seule cette question du logement, l’AFEV tente une forme spécifique de collocation. En partenariat avec des bailleurs sociaux, elle loue pour l’instant 3 appartements dans le quartier de Villeneuve-les-Salines (elle espère en louer davantage dans un proche avenir) que se partagent des étudiants pour un loyer très modique. Ce modèle est baptisé KAPS (Kolocation A Projet Solidaire) dans la mesure où les « kapseurs » qui vivent là s’engagent à mener des actions pour le quartier. « A Villeneuve par exemple, ils organisent un dimanche par mois un goûter - jeux - ateliers créatifs au café associatif le Comptoir Des Assos. Ils ont aussi équipé une charrette comme un café ambulant. Ils sonnent aux portes des immeubles et invitent les gens à descendre prendre un thé, un café, à se rencontrer pour favoriser le lien social.»
Service civique en collège
Par ailleurs, au sein de l’Université, l’association anime le « salon », un espace multifonction de rencontre et d’activité situé à la Maison de l’Etudiant.
Enfin, l’AFEV accueille des services civiques, la plupart sur des missions en résidence dans un collège du territoire. Là, ces jeunes prennent part aux séances de devoirs accompagnés. Ils aident aussi les collégiens à monter des projets ayant trait à la citoyenneté : lutte contre le harcèlement scolaire, égalité filles garçons…
AFEV La Rochelle
- Maison des associations de Bongraine, 99 rue Nicolas Gargot à La Rochelle.
- Contact : Agathe Mirebeau, Déléguée Territoriale
- 05 46 41 66 47 / 06 76 31 71 16
- afev.org